mardi 16 mars 2010

Le Vieux Montréal


Le Vieux-Montréal est un quartier historique, situé dans l'arrondissement de Ville-Marie, entre le fleuve Saint-Laurent et les gratte-ciel du centre ville. La cité occupe un territoire autrefois fortifié. La majeur partie du quartier a été déclarée arrondissement historique en 1964.

En mai 1942, un groupe de Français et Françaises fonde Montréal au bord du fleuve. Ce petit établissement français du XVIIe siècle, d'abord baptisé Ville-Marie, va rapidement évoluer. Le territoire du Vieux-Montréal actuel deviendra ainsi, tour à tour, ville fortifiée au XVIIIe, centre bourgeois au début XIX, coeur de la métropole canadienne au XIX et cité historique aujourd'hui.

En 1641, une cinquantaine de Français et de Françaises, recrutés en France par l'Angevin Jérôme Le Royer de la Dauversière au nom de la Société de Notre-Dame de Montréal. Leur objectif est de convertir les Amérindiens et créer là une communauté catholique exemplaire.

Animés de la foi des pionniers, les arrivants construisent le fort de Ville-Marie. On voit s'établir une petite ville française sur la pente douce de la crête. Mais les guerres répétées avec les Iroquois rendent la vie difficile aux premiers Montréalais.

En 1685, quelque 600 personnes habitent à Ville-Marie, la plupart dans de modestes maisons de bois.

A partir de 1685, la présence militaire s'accentue à Montréal. La vilel s'entoure d'une palissade de pieux, elle-même agrandie à deux reprises. Dès 1717, les Montréalais, profitant de la fin des hostilités, entreprennent de remplacer la palissade de bois par des fortifications de pierre.

Maintenant solidement implantée, Montréal sert de base logistique à la France pour contrôler tout le centre du continent. L'arrivée et le départ des convois militaires ou des chargements des fourrures ponctuent la vie locale, tandis que certains audacieux poursuivent l'exploration du continent...

Au milieu du XVIIIe siècle, Montréal a des allures de petite ville provinciale française, avec, à l'ombre des murailles, ses couvents et chapelles, ses hôtels particuliers, ses jardins dissimulés par les façades de pierre alignées sur la rue... Les fermiers de la région franchissent fréquemment les portes des fortifications, pour venir vendre leurs produits aux citadins et, en retour, faire leurs achats en ville ou y rencontrer les administrateurs coloniaux.

En 1760, la Conquête fait passer la colonie sous contrôle britannique.

Dès 1804, on entreprend de démolir les fortifications qui séparent ville et faubourgs. Montréal a besoin d'espace : de 1800 à 1850, sous l'effet de l'immigration anglaise, écossaise et irlandaise attirée par le Nouveau Monde, sa population explose, passant de 10 000 à 50 000 personnes.

La vieille ville redessine ses contours et de nouvelles formes architecturales et infrastructures apparaissent. Port, canal de Lachine, vastes marchés intérieurs, palais de justice, rues pavées, éclairage public, aqueduc privé, grande église catholique toute neuve, temples protestants, banques...

Dans les années 1850, 1860 et 1870, les Montréalais voient leur ville se transformer au rythme pressé de la révolution industrielle! De grands quartiers ouvriers prennent forme. Les objets du quotidien sortent par milliers de fabriques mécanisées. Des chemins de fer relient Montréal à tout le continent. Le port connaît pareillement un véritable boom.

Les commerces du centre de la ville continuent d'attirer en masse les Montréalais. Toutefois, on habite de moins en moins la vieille ville, les plus riches préférant s'installer dans de nouveaux quartiers chics. L'hôpital et l'hospice pour les indigents déménagent aussi en périphérie, aussitôt remplacés par de grands magasins.

En 1925, c'est sur la rue Sainte-Catherine que l'on se rend pour admirer les nouveautés en magasin, ou pour sortir le soir. Mais c'est toujours dans le vieux centre que se traitent les affaires financières, judiciaires et municipales. C'est là encore que l'import-export, la production des quotidiens et le marché central de la ville battent leur plein... Dans tout ce brouhaha, certains Montréalais commencent à perpétuer par des monuments et des plaques commémoratives, la mémoire d'un « vieux Montréal » tendant à disparaître.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Vieux-Montréal se voit négligé par les promoteurs immobiliers au profit du nouveau centre-ville — à l'exception de quelques projets d'envergure, dont une tour construite en 1965 sur la place d'Armes.

Au cours des années 1960, un vent de renouveau souffle sur le Vieux-Montréal. Des amateurs éclairés et des artistes restaurent de belles demeures. Le marché Bonsecours est rénové. La place Jacques-Cartier est refleurie en vue de l'Exposition universelle de 1967. Dès lors, et plus encore à partir de la fin des années 1970, d'importants efforts publics et privés se déploient pour mettre en valeur le centre historique de la ville et le vieux port.

Le Vieux-Montréal est aujourd'hui plus vivant que jamais. Plus de 2 000 ménages y habitent. Plus de 35 000 personnes travaillent dans ses entreprises de création, ses commerces, ses institutions municipales et judiciaires. Chaque année, des millions de Montréalais et de touristes fréquentent ses rues, ses places, ses musées, ses boutiques, ses restaurants, son vieux port réaménagé.

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