samedi 11 septembre 2010

6 mois


Voilà je viens de passer le cap des 6 mois, mon dieu que ça passe vite!
Je peux déjà dire que c'est bon je ne prendrais pas l'accent québécois (et heureusement) et que je m'y suis plutôt bien habituée.

Toute façon, dès la deuxième semaine, on est habitué à entendre les mots : "allô" (bonjour), "bonjour" (aurevoir), "du change" (de la monnaie), "un breuvage" (une boisson), "un char" (une voiture), "ta fête" (ton anniversaire),"un ustensile" (un couvert), "chum/blonde" (copain/copine), "bienvenue" (de rien), "une toune" (une chanson) "une liqueur" (une boisson non alcoolisé), "une job", "barrer une porte" ; ainsi qu'à leur tutoiement, les "comment ça va?" des vendeurs et des caissières que tu n'a jamais vu de ta vie. Au début, ça fait bizarre mais maintenant ça en devient sympathique.

Il faut plus de trois mois pour ne plus tiquer sur les mot "pantoute" (du tout), "icitte", "tabernacle", "stie d'calîce", "c'est correct", "t'es niaiseux" (t'es bête), "chialer" (se plaindre), "tanner" (ennuyer), "c'est plate", "être croche" (être mal foutu), "c'est écoueurant" (c'est fantastique), "kétaine" (ringard), "elle est fine" (elle est gentille), "magasinage", "pogner", "gogounes", "une mope"(serpillière), "abreuvoir" (fontaine), "un sous marin" (un sandwich) et j'en passe. Et leur transformation des mots anglais tel que "parté" pour une party. Ce qui est drôle, ce qu'il ya des mots de notre vocabulaire que les québécois ne comprennent pas. Par exemple un collègue ne savait pas ce que c'était une gazinière.

Il faut 6 mois pour accepter les "t" qu'il rajoute à la fin des mots français tel que "icitte", "au boutte", "j'ai faite mon devoir". Ou encore leur formulation de phrase "tu pense tu que ... ?", "tu sait tu?". Ensuite qui se dit "ensuite de ça" prononcé en "ensuite de tso", ce qui est d'une élégance...

Ils ont aussi des expressions qui vallent le détour :
"benvoyondon" (ça alors), "crisser son camp" (partir), "fait frette icitte" (on se les gèle ici), "mets-en" prononcé "mèzan" (tu l'as dit), "pas pire" (pas mal), "t'as pas un tip pour la waitress", "oh boy".

Après l'accent, Il faut vite s'habitué a ce que les grands magasins s'appelle des épiceries, des pâtisseries sont des traiteurs et à trouver dans les pharmacies de la nourriture (tels que des cartes de voeux, des chips, des jus de fruits, et des cochonneries) et bien sur un bureau de poste (ce qui est tout a fait normal), aux dépanneurs qui ont un aspect pouilleux mais qui parfois peuvent nous sauver la vie, aux restaurants qui n'ont aucun esthétisme mais font des mets fabuleux.
Vite enregistrer que les prix sont hors taxes, pour ne pas être surpris en caisse, laisser des tips au serveurs pour ne pas passer pour une mal polie.

Toutes ces petites choses font que c'est bon de vivre à Montréal! Je m'y suis bien adaptée, j'ai mes petites habitudes,comme aller à la fruiterie du coin pour avoir des fruits frais, aller dans les friperies dénichés des petites merveilles (tel que des sacs de grand-mère ou encore des petites jupes rétro), aller chez le dépanneur acheter le minimum syndical pour avoir au moins de quoi manger le matin, flâner place Jacques Cartier après le boulot, ...

Ce qui est bien ici , c'est que tout est ouvert le dimanche (adieu à la déprime), on peut faire ses courses à 11h du soir, manger à toute heure dans les restaurants, y'a toujours du monde. Le métro est propre, personne t'embête, c'est tranquille, personne n'est speed ou sous pression. Ils sont bien élevés tout le monde se met à la fine indienne pour monter dans le bus ou dans le métro afin que le premier arrivé soit le premier à bord. On peut aussi bien faire ses courses en pyjama, personne ne trouveras ca bizarre (j'ai jamais testé). On voit des écureuils a chaque coin de rue. Les gens viennent de toutes horizons.
Montréal, une ville qui ne dort jamais.

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